Publié dans Sport

Non qualification des Barea à la CAN 2021 - A quelque chose malheur est bon !

Publié le mercredi, 31 mars 2021


Malheur. Le ciel est tombé sur la tête des millions de malagasy, à Madagascar et ailleurs, après la non-qualification des Barea à la prochaine phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). La passe de deux n’aura pas lieu après le nul frustrant face au Niger à Toamasina avant-hier. Dans les heures qui s’ensuivent de cette élimination, les propos violents des internautes sur les réseaux sociaux ne permettent pas de prendre du recul pour analyser la situation. Tellement la déception, la colère et la frustration sont grandes que dès fois vaut mieux se taire que de parler, même à haute voix, dans cette cacophonie.
L’objectif de tous est certes la deuxième participation consécutive de l’équipe nationale malagasy à une phase finale de la CAN en étant avec les Comores, le second représentant de la zone océan Indien à cette compétition phare du continent. Ce qui constitue une grande première pour la région. Seulement, à voir de très près la physionomie des deux derniers matchs des Barea aux éliminatoires, contre l’Ethiopie et le Niger, il faut se rendre à l’évidence, la sélection malagasy ne mérite pas de se qualifier. Avec des éléments, cadres y compris, ne possédant pas cette rage de vaincre, et un problème manifeste du poids de l’âge pour certains, la campagne au Cameroun risque d’être néfaste pour le moral, non seulement de la sélection nationale, mais de la population malagasy tout entière.
Cette non-qualification devra faire réfléchir plus d’un au renouvellement de l’effectif. Ou plutôt à la quête de la relève dont certains commencent à pointer leur nez. Des expatriés figuraient déjà sur la liste des retenus aux dernières sorties et il en est même pour les locaux. Néanmoins, il faut leur donner du temps de jeu dans des compétitions de haut niveau. Une remarque destinée évidemment aux joueurs évoluant dans le championnat de Madagascar. C’est en se confrontant entre de bonnes équipes que le football local peut produire à courte durée des éléments de la trempe des Rasoanaivo, de Claude Kely, Jean Jacques etc. Le coach Nicolas Dupuis en a détecté durant les matchs de Pro League, il est temps maintenant de les mettre dans le bain. Les éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 qui débutent dans trois mois s’avèrent l’occasion parfaite pour lancer ces jeunes loups, expatriés et locaux. Cet essai  doit tout de même obtenir l’aval de tous pour éviter des pressions inutiles, des regrets et des propos injurieux.
Qu’importe les résultats dans l’immédiat, l’important c’est de fixer comme objectif la qualification à la CAN 2023 et à l’autre compétition africaine que Madagascar n’a jamais goûté, le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Et dans la foulée, comme bonus, les prochains Jeux des îles de l’océan Indien et la compétition de l’Afrique australe (COSAFA). Ainsi, chaque sortie  aux  éliminatoires du Mondial ne doit plus être un objectif mais une étape vers la reconstitution d’un effectif apte à défendre les couleurs nationales aux échéances proches ou lointaines au niveau du continent africain. Voilà le côté cour…
Côté jardin. Cette élimination à la dernière marche doit servir également de leçons aux dirigeants de la Fédération. L’existence de deux clans au sein du comité exécutif n’arrange pas du tout la situation du football local. Les coups bas venant d’un côté comme de l’autre impactent indéniablement la sérénité du milieu. Le cas du choix de l’équipementier, obligeant Telma, le sponsor historique des Barea, à prendre le devant, illustre parfaitement cette crise interne à la Fédération nationale. Actuellement, on ne sait plus qui est qui et qui fait quoi ? C’est seulement en faisant face à la presse ou se montrer en public qu’on connait le rôle d’untel ou untel à la Fédération.
La non-participation à la prochaine CAN est loin d’être la fin du monde pour les Barea. Seulement, il faut que tout le monde emprunte la même voie et rame dans le même sens pour que cette déception amère soit fructifiée en une opportunité pour ouvrir une nouvelle page, encore plus belle, de l’équipe nationale malagasy en particulier et du football local en général. C’est le profit à tirer de ce malheur encore difficile à accepter…
La Rédaction




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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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